Carpe Retractum
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All Life is a Picture to Paint || Ft. Enjolras&Elliot

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Richard Grantaire
Salate Greek
Richard Grantaire
Richard Grantaire
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Sam 7 Jan - 20:25
  • Enjolras
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「All life is a picture to paint」


L’aube ne se lève qu’à peine, alors qu’un sifflement brise le silence de l’endormissement. Le dortoir était sans bruit jusqu’à ce que, d’un geste de la main, le siffleur soit déranger.

▬ « Il est quelle heure ?... Haaan, t’exagère Lafayette. »

Une plainte venue du fond des couettes, bien à l’abri dans un cocon. A l’abri de la lumière traitresse, du bruit étourdissant d’un lendemain de boisson. Une touffe de cheveux qui dépasse, tirée par le bec noir d’un Geai Bleu. A nouveau cette main, bien lente et hésitante. Et à nouveau le chant bruyant pour réveil.

▬ « C’est bon ! C’est bon. Je me lève… »

Et le voilà de sorti, cet homme aux cheveux bouclés. A grand renfort de bâillement, il émerge doucement de son reste sommeil. L’oiseau bleu n’en est que plus heureux. C’était son habitude, de réveiller son maître les lendemains de laisser aller. Grantaire avait encore bien trop consommé pour son bien dans la soirée.

Pourtant c’est avec une certaine facilité, venue de l’habitude, que R se redresse dans son lit. D’une main, il se frotte le visage, passe sur une barbe de trois jours. Ses yeux bleus sont encore voilés des restes de Morphée mais il se lève. Son oiseau chantant se place sur son épaule, content de lui-même.

Après un petit tour rapide dans une salle de bain commune et vétuste, rudimentaire, Grantaire prépare ses affaires. Que de sérieux, se dirait-on de la part d’un élève de Serdaigle. Un étudiant se préparant dès le soleil levant. Et pourtant, il ne serait qu’erroné de penser pareil. Le Deuxième Année ne s’équipe que de sa robe de sorcier et d’une écharpe rapiécée. Sous son bras, un tableau, un chevalet et une mallette.

Lafayette s’envole dès le pas de la porte franchie, dans le ciel s’éclairant doucement. R se fiche de savoir si il est normalement autorisé de sortir à cette heure matinale. Quand il se réveille ainsi, il n’y a qu’une chose que le bouclé puisse faire. Son pas trainant le dirige vers un endroit qu’il sait désert. En effet, depuis le début de l’année, il y a établi son lieu secret. Sa forteresse de silence et tranquillité.

Rentrant dans la petite tour en pierre, l’homme s’installe au milieu de la pièce. Son chevalet en place, le tableau blanc n’attend plus que le pinceau pour se parer des plus belles couleurs. Et Grantaire n’attend pas plus longtemps avant de commencer. Son petit oiseau s’amuse à voleter de droite à gauche, un peu au hasard pendant plusieurs minutes. Jusqu’à ce qu’il se rend compte d’une chose : ils ne sont plus seuls. R de son côté, est bien loin.
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Richard Grantaire
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Stephen Enjolras
Curly One Gryffondor
Stephen Enjolras
Stephen Enjolras
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Dim 8 Jan - 15:38
Stephen s'éveilla lentement ce jour-là. Dans le dortoir tout était paisible, sauf du côté du blond. En effet, Marianne, sa Sacrée de Birmanie, ronronnait de plaisir en voyant son maître émerger de son sommeil. Ce-dernier par contre ne semblait pas très alerte à l'intention de sa compagne. Un long cauchemar l'avait assailli pendant toute la nuit. Et la première chose que pensa Enjolras en ouvrant les yeux, c'était à quel point son chez-lui lui manquait. Non pas que Poudlard était horrible, mais le jeune homme n'était pas encore tout à fait habitué à ce monde magique. Parfois, il se sentait comme un étranger au sein même de sa Maison. Pourtant il était apprécié, là n'était pas le problème. Mais lorsqu'ils parlaient de choses plus 'magiques', le blond se retrouvait souvent perdu.

Le mal du pays était quelque chose que redoutait fortement le troisième année. L'ayant déjà vécu dans son enfance, il savait que cet étape lui était naturelle, mais douloureuse. D'un côté, le bouclé savait comment gérer ce sentiment, mais de l'autre il n'en avait pas envie. Natif de France, la culture n'était pas la même ici, en Ecosse. Si Stephen appréciait de découvrir de nouveaux horizons, il était particulièrement attaché à son pays natal. Le simple fait d'y penser lui donnait un air mélancolique. Un dépaysement pouvait être bon autant que mauvais. Vivement les vacances scolaires.

Du bout des doigts, le blond sentait la douce fourrure de son chat, roulé en boule à côté. Pendant plusieurs minutes, il ne fit rien d'autre que de regarder le plafond en silence. Ses parents lui manquaient, c'était indéniable. En réalité, ils n'y avaient que eux-deux qui comptaient vraiment pour le Gryffondor. Ses amis sorciers tenaient une place particulière dans son coeur, forcément. Mais le plus souvent, Enjolras préférait rester seul. C'était plus facile pour se reposer et réfléchir...

Oh, et il y avait aussi quelqu'un de Poufsouffle. Elliot Scamander, professeur de Soins aux Créatures Magiques. Lui aussi était important aux yeux bleus de Stephen, mais pas encore dans le même sens. En fait, il ne savait pas trop quoi penser du rouquin. Mais le blond était sûr d'une chose,  il était bien en compagnie du Blaireau. Plus que lorsqu'il est tout seul, il en était sûr.

Finalement décidé à bouger, le sorcier se redressa sans bruit. Il se vêtit de sa veste rouge ardente et de sa cocarde tricolore. Des cadeaux et souvenirs de sa famille, remontant à bien plus loin que ses parents. Stephen savait qu'il devait porter sa robe noire en tant qu'élève, mais pour une promenade il préférait ses habits Moldu. De toute façon il reviendrait se changer avant le début des cours. Puis il sortit de la pièce en silence, le Lion ne voulait pas déranger ses camarades endormis. Marianne était sur ses talons, apparemment décidée à suivre son propriétaire pour une petite balade de santé.

Dans les couloirs, Enjolras ne rencontra personne. Il était encore un peu tôt pour se lever. Alors le blond avait de la chance d'être seul, sinon quelqu'un aurait pu lui tomber dessus. Déambulant sans grand intérêt, ses pas le menèrent en direction de la Volière. Il faisait froid le temps d'atteindre la tour, autant dire que le mage se dépêcha pour se réfugier à l'intérieur. Là-bas il serait tranquille. Il faudrait juste faire attention à ce que Marianne ne dérange pas trop les chouettes qui y vivaient, mais elle était gentille comme tout. Cela ne serait pas un problème.

Mais alors que Stephen pensait pouvoir méditer en paix, il aperçut soudainement quelqu'un. Se figeant, le blond constata que la personne était de dos, et que c'était un homme. Et même plutôt un élève au vue de son accoutrement, la fameuse robe noire. Etonné de voir un sorcier à l'oeuvre à cet heure-ci, Enjolras se rapprocha doucement. Il pouvait enfin mieux voir le garçon… En train de peindre ? C'était cela même. Un étudiant face à son chevalet, un pinceau à la main.

Si cette situation lui semblait étrange, l'inconnu n'avait pas l'air d'avoir remarqué son intrusion. Le blond ne reconnaissait pas celui qui lui faisait dos, alors il commença à se rapprocher doucement. Jusqu'à ce qu'un cri perçant résonne dans la tour. Alerté, l'homme aux cheveux noirs se retourna pour poser son regard sur le Gryffondor. Ce-dernier, mal à l'aise d'être repéré ainsi, fit un petit signe de la main pour montrer qu'il était amical. Finalement, c'était pas le meilleur endroit pour se replonger dans ses souvenirs.

Se rapprochant de quelques pas, Stephen se mit à parler afin de rassurer le visage sceptique de l'autre homme.

« H-Hello ? Je suis désolé, j-je ne savais que vous étiez là. Je vais partir si je vous dérange. »

Enjolras attendit la réaction de l'autre sorcier pour agir. Soit il lui dirait de partir, soit il voudrait bien qu'il reste. Mais peu importe ce que lui disait l'autre, le blond espérait pouvoir au moins faire la connaissance de cet étrange garçon...
Stephen Enjolras
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Elliot Scamander
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Elliot Scamander
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Dim 8 Jan - 17:05
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Richard Grantaire

Stephen Enjolras

Le Poufsouffle avait passé sa soirée à préparer son excursion à la Volière pour le lendemain. Il était excité comme une puce et aurait tout donné pour pouvoir faire avance le temps plus rapidement. Lui qui était d’habitude le nez plongé dans ses notes, à écrire et à observer, il avait passé son temps à bouger dans tous les sens. Sous les yeux de son Boursouf et de son Billywig, Elliot courait dans tous les sens dans sa cabane. Il faisait même voler la poussière environnante, dérangeant le calme habituel de la bâtisse. Les deux créatures poussaient parfois quelques cris de surprise en voyant une fiole qui avait bien failli rencontrer le sol et lorsque le sorcier roux s’était cogné la tête contre la porte d’un placard au mur. Le professeur avait vraiment la tête ailleurs tandis qu’il se préparait. Oh, il ne s’agissait pas d’un évènement unique ou sacré, qui nécessitait autant de temps. Mais pour le jeune homme, c’était très important, plus que de passer une soirée à se détendre.

Finalement, à l’aube, le Poufsouffle fut sur ses pieds. Pour une fois, il avait dormi dans sa chambre d’instructeur, ce qui était assez rare pour être souligné. Scamander préférait largement passer ses nuits dans la cabane qui avait autrefois appartenue à un demi-géant. C’était plus simple pour lui, néanmoins, cela comportait des risques. Il pouvait se faire prendre la main dans le sac par un préfet en patrouille ou par Monsieur Dragonclaw lui-même. En tant qu’élève, il avait tout intérêt à être dans le château qu’était Poudlard après le couvre-feu. Mais cette règle n’était pas souvent respectée par notre ami Blaireau. Non pas qu’il voulait enfreindre les règles, loin de là, simplement, il ne voyait jamais le temps passer. Sauf quand il attendait le lendemain avec impatience, bien entendu.

Il était donc tôt, assez tôt pour que presque personne n’arpentent les couloirs. Il y avait tout de même d’autres sorciers matinaux que le Poufsouffle aurait bien voulu saluer. Cependant, le jeune rouquin se garda bien de dire quoi que ce soit et fonça à l’extérieur. Il traversa le pont couvert qui menait à une sorte de représentation du Cromlech et dirigea ses pas pressés vers la fameuse cabane. Elliot arriva, tremblotant un peu et se dépêcha de vérifier que tout allait bien dans le bâtiment. Voyant qu’il n’y avait rien de notable, le sorcier s’approcha d’une chaise près d’un feu crépitant. Une chance que cette cheminée était ensorcelée, ainsi, Elliot pouvait la laisser allumer tous les jours. Et donc, ces flammes réchauffaient une petite boîte en bois contenant du coton ainsi… Qu’un petit animal qui criait déjà.

« Maman arrive, maman arrive. Regardes toi. Tu réclames encore de la nourriture alors que tu es grand maintenant. »

Le rouquin aux yeux bicolores adressa un sourire lumineux à son hôte à plume et lui proposa une part d’un mélange de graine et de graisse. C’était plutôt un repas pour les passereaux mais Elliot n’avait pas eu le cœur d’offrir une souris à son petit protégé ce jour-là. Et puis l’animal devait apprendre à se débrouiller seul désormais, alors il fallait qu’il voit des rongeurs vivants plutôt que morts.

« Aller, manges un peu et après, nous irons à la Volière… C’est le grand jour ! »

La voix du sorcier s’était cassée à la fin de sa phrase. Un air triste s’installa sur son visage blanc et parsemé de taches de rousseurs. Le professeur de Soins aux Créatures Magiques avait toujours beaucoup de mal à se séparer d’un compagnon. Pourtant, il ne voulait pas de nouveau familier… Cela lui rappelait bien trop de mauvais souvenirs. Mais en tant qu’amoureux des bêtes, il lui arrivait de recueillir des bêtes pour en prendre soin pendant une durée indéterminée. Et ce jour-là, il était temps de rendre le volatile à la nature. Ou presque.

Enfin, Elliot Scamander attendit que l’oiseau eut finit son plat et ensuite, il prit la boîte dans ses bras après s’être rhabiller. Le jeune homme était vêtu de son manteau bleu et non pas de sa robe d’élève habituelle. Cependant, il n’oublia pas sa très précieuse écharpe de Poufsouffle. Le rouquin quitta sa demeure pittoresque et se dirigea rapidement vers la fameuse Volière. Dans la boîte, il y avait donc un jeune hibou, âgé de deux mois environ. Le professeur en avait pris soin le jour où il avait trouvé l’oisillon en dessous d’un arbre. S’il l’avait laissé à sa place, l’animal serait certainement mort à l’heure qu’il était. Mais la séparation allait être douloureuse pour le sorcier qui redoutait ce moment, bien que la veille il était excité comme jamais.

Sur les lieux, l’élève en troisième année commença à grimper aux marches qui menaient à l’entrée de la tour. Cependant, une fois arrivé, le rouquin qui avait été un peu trop pressé failli rentrer dans quelqu’un. Il s’arrêta de justesse et le petit hibou poussa un cri, dérangé. Elliot reconnu alors quelqu’un de chez Gryffondor, qu’il appréciait. Stephen Enjolras. Mais le jeune blond n’était pas seul et les yeux du Blaireau se posèrent sur l’autre sorcier présent. Il s’agissait également d’un homme, aux cheveux bouclés et noirs cette fois. Ils étaient en train de discuter avant que le professeur n’arrive et ce dernier avait donc interrompu l’un des deux. Gêné par la présence de l’inconnu et ne pensant pas tombé sur d’autres personnes, le roux s’excusa.

« Bonjour, em… Navré, je ne pensais pas trouver quelqu’un ici, à cette heure. Je… Ne vous dérangez pas pour moi, je me dépêche… »

Dans la précipitation, Elliot n’avait même pas salué personnellement le français. Il s’approcha d’une niche et déposa la boite à côté. Le Poufsouffle approcha ensuite son bras du volatile et lui présenta ; le hibou n’avait plus qu’à sauter dessus. Mais le petit animal à plume n’était pas vraiment de cet avis et refusa de bouger de son nid chaud et douillet. Cela embarrassa le jeune professeur qui n’avait pas envie d’être là plus longtemps. L’inconnu était en train de peindre et le rouquin n’avait pas envie de l’embêter.

« Aller, fais un effort s’il-te-plait… »

Après quelques secondes d’hésitation, le hibou fit un bond pour atterrir sur le bras d’Elliot et fut conduit au cœur de la niche. Une fois l’animal placé, l’élève se retourna un peu pour s’adresser à nouveau aux deux autres êtres magiques :

« Pardonnez-moi… Il n’est pas très coopératif, ahah… »

Il riait un peu, afin de détendre l’atmosphère. Ou bien pour se rassurer. Ce n’était pas un rire très joyeux mais c’était déjà bien pour le roux.

« Voilà, je vais y aller. Sois sage, et fais-toi des amis ici… Ils sont tous comme toi, a-alors, n’aies pas peur. »

Le petit animal qui avait encore du duvet à la place de plumes véritables l’observait avec ses grands yeux. Le descendant de Newton Scamander ne pu s’empêcher de rendre son regard au hibou. Il pouvait sentir la détresse de l’oiseau alors que lui-même était dans une situation qu’il n’aimait pas. Elliot avait la nette impression de déranger et voulait partir, mais son protégé en avait décidé autrement. Il n’aurait pas dû agir ainsi, il était chez lui à présent…
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Richard Grantaire
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Dim 8 Jan - 20:32
  • Enjolras
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Lafayette virevolte tranquillement, en observant le nouveau venu. Il est blond, bouclé comme Grantaire. Et d’une certaine façon, il est éblouissant dans la lumière montante du jour. Habillé de rouge, il porte un petit accessoire que l’oiseau intelligent reconnait. Du moins les couleurs. On dirait le drapeau du pays natal de son maître.

Mais l’humain n’est pas seul et c’est ce qui va déclencher un mouvement de panique chez le petit volant. En effet, une chatte accompagne le blond. Hors, les rencontres passés avec des représentants de la race féline ne se sont jamais bien déroulées. Une fois, le Geai Bleu a même fini dans la gueule d’un chat, alors la peur lui fait gonfler le plumage. Mais aussi la colère. C’est avec un cri indigné, qu’il gagne l’attention du peintre.

R, tiré de son imaginaire, délaisse son tableau pour se tourner vers la source du bruit. Il sait qu’il ne s’agit pas d’un cri de chouette ou de hiboux, c’est donc son Lafayette qui fait parler de lui. Quelle n’est pas sa surprise, de rencontrer deux yeux bleus. Une chevelure blonde également. Un habit rouge et une cocarde au couleur de la France. Sceptique d’abord sur cette apparition, R fronce les sourcils quand le nouveau parle en sa langue natale avant de reprendre en anglais.

Pas le temps de bouger, juste ouvrir la bouche. Un autre élève entre dans la pièce, manquant de bousculer le premier. Voilà qui est bien étrange et dérangeant, quand on sait que le bouclé chercher un coin tranquille et vide. Ce qui l’interpelle aussi, c’est cette attitude de rejet, de retour arrière. Comme si sa présence était si forte qu’aucun des deux ne puissent rester.

Toujours sans parler, son crayon de papier encore en l’air, reposant presque sur la toile, Grantaire regarde le Poufsouffle remettre dans les rangs un jeune hibou peu coopératif. Un petit sourire flotte sur ses lèvres alors que l’humain se fait en quelque sorte maltraité par l’animal à plumes. C’est assez étrange de voir que le rapace, pourtant jeune, puisse avoir un tel pouvoir sur un humain adulte.

▬ « Dans le cas contraire, il me semble que la Volière est un endroit libre d’accès. Si ma présence ne vous dérange pas, parce que je ne partirais pas, vous pouvez très bien rester. On est dans un pays libre nan ? »

Bien sûr, constatant qu’au moins l’un des deux parle français, R n’a pas hésité à insister sur les mots importants en utilisant cette douce langue qu’est celle de la France. Après tout, c’est simplement la vérité : l’endroit ne lui appartient pas et même si il aurait préféré être seul, une compagnie ne le dérange pas forcément, du moins pour l’instant.

Lafayette, peu content que son maître ne s’inquiète même pas de lui alors qu’il avait crié, vient se percher sur son épaule, non sans commencer à raconter sa vie en chantant dans les oreilles du bouclé noir. Ce dernier grimace légèrement, son mal de tête en train de revenir à grande vitesse. Et surtout, le voilà troublé dans sa concentration. Impossible pour lui de continuer son tableau comme il l’avait commencé. Avec un léger soupir, presque inaudible, l’artiste efface les quelques traits qu’il avait inscrit doucement.

Une idée lui vient alors en tête, et au lieu de dessiner l’intérieur de la bâtisse, c’est l’extérieur qui commence à prendre forme sur la toile. Sans faire plus attention aux deux autres pour le moment, le temps qu’ils se décident à rester ou non, Grantaire retourne à son occupation.

▬ « Et toi Lafayette, tu vas te taire un peu ? Tu me donne mal au crâne. »
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Richard Grantaire
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Stephen Enjolras
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Mar 10 Jan - 10:28
Alors que le Gryffondor attendait la réponse de son interlocuteur, il faillit se faire bousculer par un nouvel arrivant. Stephen reconnut Elliot Scamander, son professeur de Soins aux Créatures Magiques. Un sourire naquit sur le visage du blond, bien qu'un peu surpris par cette venue inopportune, comme telle était la sienne. L'homme qui avait arrêté de pratiquer son art, alors dérangé, portait le blason de la Maison Serdaigle. Les élèves là-bas était connus pour être intelligent et doué. Mais pas forcément pour être des plus sympathiques. Enjolras espérait seulement que l'artiste ne ferait pas de remarque désobligeante. Après tout, la Volière était un lieu où tout le monde pouvait accéder. Enfin, peut-être pas à une heure aussi matinale, mais soit. Si le bouclé s'était d'abord exprimé par pure politesse, sa tension redescendit lorsque le garçon aux cheveux noirs lui répondit.

Alors comme cela, lui aussi parlait Français ? Décidément, le monde était petit. Il ne s'agissait sûrement là de quelqu'un ayant appris la langue de Marianne, et non pas un natif de ce beau pays qu'est la France. Toutefois, cela pouvait bien être l'inverse, se qui réconforta le Lion. Il ne connaissait pas beaucoup de personnes originaires de la nation de la Liberté. La plupart était simplement Britannique, non pas que c'était mal, mais avec une culture différente, les relations se trouvaient forcément différentes. Et puis, si le blond s'était rendu dans un endroit a priori calme en premier lieu, c'était bel et bien pour se replonger dans ses souvenirs, dans sa France bien-aimée.

Stephen hésita alors. Si il avait la permission de rester, était-ce ce qu'il désirait vraiment ? A la base le sorcier voulait être seul. Hors, si l'inconnu ne le dérangeait pas plus que cela, vu que lui-même semblait occupé, en revanche le troisième étudiant, à savoir Elliot, éprouvait quelques difficultés pour relâcher son volatile. Car oui, le Poufsouffle n'était pas arrivé seul. Transportant un petit hibou, il s'assurait à présent que le rapace trouve une place dans la tour. Connaissant le Blaireau, il devait encore s'agir d'un animal hors cadre scolaire, peut-être d'un hibou recueilli. La bonté et la gêne du rouquin toucha le blond en plein coeur, qui trouvait la scène tout simplement adorable. Et c'était bien pourquoi le Gryffondor hésitait.

Leur première rencontre avait été une catastrophe, mais n'était pas si mal que cela. Et lorsque les deux sorciers se voyaient, souvent ils s'arrêtaient un instant pour discuter. Enjolras l'aimait bien, mais il se rendait compte de quelque chose à chaque fois qu'ils se croisaient : L'envie irrépressible de toujours veiller sur lui. Quand Scamander se faisait harponner par quelques élèves haineux, l'homme aux yeux bleus intervenait pour chasser ces voyous. C'était son caractère, ainsi que celui de la Maison rouge et or. Mais il y avait plus, Stephen le sentait. Comme si il s'agissait d'un devoir à honorer. Après tout, le Blaireau avait déjà fait tellement pour lui la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Le blond se sentait responsable et redevable, aussi focalisait-il toujours son attention sur le plus jeune lorsqu'il se trouvait à proximité.

Justement, le Français regardait fixement les faits et gestes de son ami et de son animal, en réalité plongé dans de profondes pensées. Mais tandis qu'il sentait le poids d'un regard étrange sur lui, un grondement caractéristique le sortit de sa rêverie. Marianne venait de repérer un beau geai bleu, probablement le compagnon du frisé puisque l'oiseau se tenait sur son épaule. D'ailleurs, son nom semblait être Lafayette, aux dires du jeune homme. La chasseuse commençait alors à s'approcher doucement, abaissant son corps au maximum. Ses pattes ne faisaient aucun bruit et sa queue prenait bien soin de rester au ras du sol sans pour autant l'effleurer ne serait-ce qu'une fois. Elle était prête à bondir sur sa proie quand soudainement son corps quitta terre. Paniquée, la féline commença se débattre comme un diable, mais se calma lorsque son maître lui adressa la parole.

« Marianne, je t'ai déjà dit que tu n'avais PAS le droit d'attraper un quelconque oiseau dans la Volière, y comprit ce geai. Il appartient à quelqu'un, et il ne serait pas très poli de le lui manger, isn't it ? Sinon, la prochaine fois tu ne viendras pas. »

Enjolras termina de sermonner gentiment son chat. L'humain n'aimait pas crier sur sa bête, elle était de toute façon assez intelligente pour comprendre qu'il s'agissait d'un reproche, même si le ton n'était pas là. Son Sacré de Birmanie le regarda alors en ronronnant doucement. Son propriétaire gratta alors les oreilles du chat, à la base plus particulièrement. C'était le point faible de Marianne, et Stephen voulait lui montrer qu'il ne tenait plus rigueur de l'incident. Le félin se mit à ronronner plus fort, bien content dans les bras de son maître.

Pendant cet instant, le Gryffondor avait totalement oublié la présence des deux autres hommes. S'occuper de sa compagne relaxait le blond, car même si il ne le montrait jamais, le sorcier était un grand stressé. La tension s'accumulait en permanence, lorsqu'il repensait à ses parents, au Monde Moldu, à Elliot, à ses difficultés, à son tempérament de feu et son côté rebelle, à sa Restriction puis sa Libération. Enjolras était du genre très pensant, mais aussi très renfermé. Il n'ouvrait pas sa vie à n'importe qui, ni même ses envies, ses frustration, ses souvenirs, sa colère, son bonheur, ses sentiments. Quelqu'un de fier, de charismatique prêt à défendre les siens et les opprimés avant lui-même. Un héros en quelque sorte, un héros avec sa part d'ombre...

Voilà encore qu'il divaguait ! Cette journée ne s'annonçait vraiment pas agréable pour le blond, qui secoua brusquement la tête comme pour chasser ces pensées. Il ne se préoccupait même plus qu'on fasse attention à lui. En fait, lui-même n'y faisait plus attention. Le bouclé relâcha son chat sans même s'en rendre compte, regardant à présent le vide. Son animal se réceptionna gracieusement malgré la surprise et commença à se frotter contre les jambes de son maître. Ce contact sortit Stephen de sa stupeur, qui tomba soudainement sur le regard inquiet de Scamander. Son premier réflexe fut de sourire, lui assurer que tout allait bien. Le Gryffondor n'avait pas pour habitude de mentir de par son caractère plutôt franc, mais il n'avait tout simplement pas la force d'expliquer son comportement étrange pour le moment. Non, pour le moment, il fallait rassurer Elliot. C'était ce qui comptait vraiment. Puis voir pour peut-être faire connaissance avec le Serdaigle, pourquoi pas. Tant pis, il allait devoir refouler ses problèmes et s'en occuper plus tard.

Enjolras s'approcha alors du Poufsouffle dans l'espoir d'engager une conversation amicale. Il se voulait rassurant, mais en réalité le blond dut se faire violence pour réprimer un bâillement disgracieux. Il intima également à Marianne de rester quelque peu en retrait, ne sachant pas comment le petit hibou allait bien pouvoir réagir. Puis le Français commença à parler d'une voix normale, banale. Ou presque.

« Oh hello Sir... It's nice to see you again ! »

Puis le Gryffondor se tourna vers le petit hibou dans sa niche.

« Qui est-ce, a new friend ? »

Pour l'instant, il n'avait rien de plus à ajouter. Ou bien si. Cette fois-ci, le bâillement lui échappa sans qu'il puisse y faire quoique que ce soit. Sonore et très élégant, le Lion eut soudain honte et détourna le regard.

« Ehm so-sorry, I'm a bit tired today... »
Stephen Enjolras
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Elliot Scamander
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Mar 10 Jan - 20:17
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Richard Grantaire

Stephen Enjolras

Alors que le rouquin essayait de rendre son oiseau un peu plus coopératif, il entendit dans son dos une voix un peu lugubre, comme si cela dérangeait son propriétaire. Sur le coup, il s’en voulait vraiment d’être dans les parages alors que le peintre avait certainement besoin de calme et de tranquillité. Malheureusement, avec ce petit hibou, Elliot n’avait pas le choix, il devait s’assurer que l’animal soit en mesure de survivre dans la Volière. Dans le cas contraire, il n’avait plus qu’à reprendre l’emplumé pour le ramener à la cabane. Et cela, le sorcier ne voulait pas, il espérait vraiment que le jeune volatile allait comprendre. De plus, Enjolras était également présent dans le lieu et bien que le Poufsouffle puisse le compter dans ses rares amis, Scamander aurait aimé qu’il ne soit pas là pour voir ce spectacle assez affligeant. D’ailleurs, le Serdaigle ne devait pas trouver cela très professionnel et amusant, s’il en avait quelque chose à faire bien entendu.

L’amoureux des bêtes était coincé là, à ne pas savoir quoi faire. Le petit animal était stressé, énervé. Il criait de temps en temps et surtout, il fixait le jeune homme avec intensité. Cela mettait mal à l’aise le Blaireau qui voulait être discret, comme à son habitude. Cependant, c’était un risque à prendre et le roux connaissait bien les créatures capricieuses. Peut-être qu’après le hibou allait se calmer et ainsi, Elliot allait pouvoir partir pour préparer un de ses cours. Soudain, le professeur entendit un grognement, il s’agissait du chat de Stephen. Le rouquin tourna alors la tête vers le félin auquel il n’avait pas prêté d’attention auparavant. C’était un très bel animal, un familier intéressant. Bien entendu, le descendant de Newt était bien plus à l’aise avec les Hippogriffes, les Botrucs et d’autres créatures magiques, plutôt qu’avec les bêtes normales. Aussi, il ne savait quelle était la race du matou blanc et roux, mais il le trouva très beau.

Le Poufsouffle espérait tout de même que ce familier n’allait pas trop s’approcher de son protégé, autrement cela n’allait pas être une partie de plaisir. Elliot ne voulait pas empêcher le chat de déambuler mais il ne pouvait pas prendre le risque de voir le jeune hibou dans sa gueule. Heureusement le français se chargea de retenir son animal et Scamander put respirer un peu. Mais Enjolras réprimandait la petite bête poilue et le Blaireau ne pouvait s’empêcher de se sentir mal. Ce n’était pas sa faute, rien n’était de sa faute, et pourtant, il culpabilisait pour un rien. C’était dans sa nature. Mais heureusement, le blond n’était pas vraiment fâché contre le félidé puisqu’il le gratifia de caresses qui avaient l'air tout à fait agréables…

Finalement, le silence était à nouveau maître des lieux pendant un instant. Même le hibou s’était tut. Puis tout à coup, Enjolras sembla troublé et lâcha son pauvre animal qui retomba au sol sans problème. Elliot avait tout vu mais il hésitait à prendre la parole. Le peintre de Serdaigle semblait en plein travail et le timide roux ne voulait pas briser le calme. Pourtant, il mourrait d’envie d’en savoir plus, il ne voulait pas que Stephen, son ami, souffre de quoi que ce soit. Enfin, ce fut le Gryffondor qui se décida le premier et il s’approcha du professeur de Soins aux Créatures Magiques avec un petit sourire. Il salua le Poufsouffle mais avec un air peu assuré, comme s’il y avait un problème. Cependant, Scamander n’était pas en mesure de savoir quoi, ni même de confirmer ses doutes.

Puis le blond continua, désignant le petit oiseau. Elliot eut alors un sourire timide et gêné à la fois, bien qu’au fond de lui il était heureux que l’on s’intéresse à son protégé. Néanmoins, le jeune homme à la peau pâle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit car Enjolras enchaina sur un bâillement sans nom. Long et bruyant, cela mit terriblement mal à l’aise le rouquin. Etait-ce de sa faute ? Elliot n’était pas réputé pour être très passionnant, très bavard. Tout comme son ancêtre, son excentricité posait souvent problème et les gens trouvaient les Scamander ennuyeux. Le Blaireau recommença à se demander ce qu’il avait fait de mal, ce qu’il pouvait faire pour arranger la situation. Si même le français ne supportait pas sa présence, alors que faire ? Ce devait être le même cas pour le brun de chez Serdaigle. Le rouquin déglutit alors qu’il avait la gorge sèche, incapable de trouver quoi dire.

Ce fut Stephen qui reprit le flambeau en s’excusant et en expliquant qu’il était simplement fatigué. Mais Elliot n’y croyait pas vraiment, même s’il essayait.

« Em, c-ce n’est rien… Je… »

Que dire, que dire ? Finalement, le petit hibou du professeur sauva la situation en émettant un petit cri strident qui voulait dire « pourquoi tu ne t’occupes plus de moi ? ». De fait, le rouquin se retourna pour faire face à la boule de plume et il lui adressa un tendre sourire.

« Tout va bien, maman est là. »

Ensuite, ce fut le silence. Un silence lourd et pesant. Elliot venait de parler à voix haute alors qu’il ne le voulait pas. C’était très gênant de dire ce surnom devant quelqu’un, et encore plus devant Stephen et un inconnu. Le sorcier sentait déjà la chaleur montait en lui, il avait chaud à présent, en dépit du froid qui pénétrait dans la Volière. Une chance que le sorcier était de dos, ainsi il ne pouvait pas voir les visages des deux autres. Le jeune homme regarda une nouvelle fois son protégé qui était silencieux. Peut-être qu’il pouvait quitter l’endroit à présent. Il se releva donc mais tomba presque nez-à-nez avec le Gryffondor. Il fallait dire que la Volière n’était pas très spacieuse, et qu’entre les animaux et le peintre, il y avait encore moins de place. Le professeur recula immédiatement mais se cogna le dos contre les briques du lieu. Le petit hibou recommença alors son manège, alerté par ce mouvement brusque. Le rouquin aux yeux bicolores soupira, s’excusa vaguement et retourna à son occupation.
Elliot Scamander
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Richard Grantaire
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Richard Grantaire
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Jeu 2 Fév - 14:15
  • Enjolras
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「All life is a picture to paint」


Grantaire ne porte pas plus d’attention que cela aux deux autres élèves. Quel drôle de façon de commencer une journée à Poudlard : un Gryffondor, un Poufsouffle et un Serdaigle dans la Volière. Dire que le frisé brun avait pensé y être en toute tranquillité. Pour dire vrai, R n’a pas l’habitude de peindre en compagnie d’autres humains. Lafayette étant son animal, ça ne compte pas bien que l’oiseau fût plutôt pénible dans son genre quand il voulait de l’attention. C’est-à-dire toutes les cinq minutes.

Ce qui se passe dans son dos lui est assez indifférent, bien qu’il soit plus troublé que le Serdaigle ne voudrait l’admettre. En étant encore pris dans un maux de tête à la suite de sa soirée arrosée, l’artiste a bien du mal à se concentrer. Surtout quand il entend soudain un Marianne être crié dans la tour de pierre. Son visage quitte immédiatement la toile pour se tourner vers l’autre Français, c’est lui qui vient de parler. Apparemment, c’est son félin qui se nomme ainsi. Et ce dernier a tenté de bouffer Lafayette.

Le petit oiseau n’hésite pas à faire parler de lui bien entendu. Virevoltant au-dessus des têtes des élèves. Mais Grantaire ne s’inquiète pas pour lui : son Geai Bleu aime faire de la comédie. Si il était véritablement blessé ou autre, il aurait agi autrement. Connaissant ses habitudes, R préfère se concentrer à nouveau sur ce qui se passe autour de lui. Ainsi, il capte une partie de la très brève et houleuse conversation entre les deux individus.

Les deux semblent se connaitre et s’être déjà rencontré. Ce qui n’est pas très étonnant en soi, surtout si jamais d’aventure ils étaient de la même Année. En tout cas, le bouclé ne se souvient pas les avoir croisé. Il s’en serait souvenu autrement. Il en déduit donc qu’ils ne sont pas en Deuxième Année, comme lui. Rangeant l’information dans un coin de sa tête, Grantaire remarque aussi que le blond parle avec des mots français. Le roux semble donc connaître cette langue aussi, bien qu’il ne l’utilise pas lui-même pour le moment.

En tout cas, il semble que ce dernier soit un amateur d’animaux, vu la douceur et la délicatesse dont il fait preuve en prenant soin du hibou récalcitrant. R ne peut s’empêcher de comparer ces gestes à ce qu’il effectue lui-même pour son oiseau ou même pour ses tableaux. Parlant de tableau, le sien est complètement oublié l’espace d’un instant. Tandis qu’il observe cette scène, Grantaire entend soudain les piaillements de Lafayette se faire plus aiguë.

▬ « Lafayette arrête tout de suite sinon tu vas... »

Quand R relève ses yeux bleus vers le plafond pour repérer son oiseau, c’est un autre spectacle qui l’attend. Les hiboux et les chouettes, dérangés par le bruit, sont tous en train de s’agiter de plus en plus, réveillant ceux qui ne l’étaient pas encore. C’est cela qui a effrayé Lafayette, bien que son cri d’alerte ne soit qu’un déclencheur de plus. Et c’est ce que R craignait qu’il n’arriva. Il n’a que le temps de prévenir les deux autres.

▬ « A terre ! »

Comme si c’était le départ attendu, les rapaces se mettent tous à crier et à s’envoler dans un grand capharnaüm. Les plumes volent et tombent de partout. Lafayette évite tant bien que mal les serres et les becs, pour venir se réfugier dans la robe de sorcier de son maître. Ce dernier est déjà en train d’analyser les lieux pour définir l’ordre des actions qu’il va faire.

Sans attendre une réponse ou une réaction, le Serdaigle réagit à la situation en un éclair malgré son mal de tête. Si il a bien quelque chose qu’il a appris en vivant dans la rue, c’est à réagir en toute circonstance le plus rapidement possible. Attrapant son tableau à peine entamé d’une main, il se précipite d’abord vers le Lion blond. Sans entrer dans les détails, Grantaire le pousse vers le Blaireau, le faisant tomber littéralement dessus.

Enfin lui-même vient se positionner au-dessus des deux autres, son tableau par-dessus dans une maigre protection. Si la toile ne tient pas sous les assauts des serres et des becs, l’armature en bois est suffisante pour que les oiseaux de nuit ne puissent pas atteindre les humains. Sauf les doigts qui tiennent cette dite toile.
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Richard Grantaire
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