Callidora Chloris Travers

Frêle et fragile. C'est sans doute les mots qui vinrent à l'esprit de cette mère anxieuse à la vue de sa progéniture aux yeux d'azur et à la mèche blonde. Il fallait avouer que le destin ne semblait que peu enclin à laisser cette lignée au sang mêlé s'épanouir et avait par conséquent glissé quelques embuches sur le passage d'un mariage difficile et d'une naissance non prévue. Cependant Démetria White, vélane au doux regard, avait tenu tête à une belle famille conservatrice et surmonté sa grossesse la tête haute et le regard fier. Son désormais mari, Noctis Travers, traître à son sang, avait quitté le manoir familial et les valeurs ancestrale par amour, s'ouvrant à une famille qu'il fonderait avec sa bien aimé. Un garçon de trois ans était déjà né lorsque Callidora vit le jour, néanmoins la Malmagia l'avait frappé, le condamnant à être sans cesse suivit par les guérisseurs d'un hôpital proche...

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- Callidora Chloris Traver, reviens immédiatement !

Malgré les cris de sa grand mère, l'enfant de désormais cinq ans s'était élancée à toute vitesse en direction de la mer qui bordait le domicile familiale, un sourire radieux aux lèvres et l'oeil vif. Elle tenait entre ses mains un minuscule Boursouflet qui, tout content, poussait quelques cris emplit de mélodie. Alors, observant la scène d'un regard cerné de noir, presque vitreux, une femme aux long cheveux d'or et de nacre s'accroupit pour accueillir l'enfant dans ses bras et lui accorda un pâle sourire dont l'allure tend ait parfois vers la grimace. Un sourire si triste mais qui se voulait rassurant aux yeux d'une enfant qui ne comprenait visiblement pas les tenant d'un mal tel que la Malmagia.
Noctis Travers dont la main était apposé tout contre l'épaule de sa femme du détourner le regard pour ne pas craquer, et c'est dans un rire nerveux qu'il glissa que "Maman reviendrait lorsqu'elle irait mieux".

-Allez Calli, encore un effort. Wingardium Levi...
-Pourquoi Papa ne te donne jamais de devoir à toi hein ? J'en ai marre d'être la seule à travailler. Et puis ce n'est pas drôle ! Pourquoi je n'ai pas le droit de sortir hein ? S'il tient tant à ce que je progresse pourquoi je ne vais pas à l'école ? En plus tu es nul comme prof ! Je veux voir Maman ! Et si tu ne me laisse pas sortir j'y arriverais seule ! ... Et puis tu es mon frère, tu es obligé de m'aider.

Les bras fermement croisé et la moue boudeuse, Callidora venait de lâcher sa baguette pour affronter d'un regard sec celui de son ainé qui semblait ne plus parvenir à contenir cette petite furie en cage. Il fallait avouer qu'en l'absence de ses parents, et avec une Angleterre sous quarantaine, il était seul face à une sorcière en devenir. Seul face à une Callidora sauvage qui montrait chaque jour un peu plus les crocs. Alors, comme pour échapper à une éventuelle morsure, le jeune adolescent poussa un long soupire et vint répondre pour la première aux questions de l'enfant, avec une sincèrité qu'elle ne connaissait pas. Tous le monde l'avait toujours protégé en tentant de préserver son innocence, en lui expliquant que tout allez et irait pour le mieux, que sa mère s'en sortirait et que son frère était totalement guérit, que son père travaillait toujours très dur au ministère de la magie pour aider au mieux les autres, mais la vérité était toute autre. Démétria était au porte de la mort, son fils lui avait définitivement perdu l'usage de la magie, et leur père, dévasté, semblait préférer se noyer sous le travail plutôt qu'affronter la triste vérité. Les Travers n'avait plus aucune nouvelles de leurs autres parents qui, coincés en Angleterre, ne pouvait de toute manière plus les aider. Callidora et son frère étaient donc seuls et devaient apprendre à se débrouiller.

Callidora pleura longuement ce jour là, mais jamais plus elle ne contesta les devoirs donnés ou les qualité de grand frère de celui qui, tant bien que mal, tentait d'élever une sorcière sans réellement comprendre ce qu'était la magie, ne l'ayant que brièvement manipulé au cour de sa vie...
Elle se plongea alors avec un certain amour pour la magie dans des livres de plus en plus complexe et vint à maîtriser quelques sorts qui, au vu de son âge, avait de quoi surprendre. Cependant l'enfant y laissa bien des nuits et des repas, ne vivant désormais plus que pour une magie que trop de personne perdait. Elle aurait aimé comprendre comment aider les victimes de la Malmagia, mais du haut de ses douze ans elle ne pouvait faire que peu de chose... Si peu de chose.


-Tu n'as pas le droit de partir vivre là-bas ! Ta place est ici, avec moi ! ... Ne me laisse pas toute seule, je t'en supplie ! ... S'il te plaît...

Fermement accroché au dos de son ainé, Callidora retenait ses larmes. Son frère venait de lui annoncer qu'il partait vivre dans le monde moldu et qu'il le ferait avec ou sans elle. Les blagues et insultes sur son absence de magie et sur la Malmagia qui le rongeait avait dû être trop intenses ces derniers jours pour qu'il ne puisse passer une fois de plus outre. Et, si sa jeune soeur eut crû en premier lieu à une décision nullement réfléchit et facilement remédiable, elle ne put dissimuler sa panique lorsqu'il prépara ses valises et lui apposa un ultimatum. C'était soit lui et le monde moldu, soit son père et le monde magique.
Comment avait-il osé lui poser un tel choix ? ... Elle l'aurait suivit au bout du monde s'il lui avait demandé, mais le monde magique, pas moldu ... ! Elle avait tout ici, sa mère, son père, sa maison et son Boursouflet... Comment pouvez t'elle les abandonner ? ... Comment pouvez-elle abandonner sa mère et son père alors que tout deux étaient au plus mal ...?  Cependant, craignant de perdre définitivement son ainé elle parvint à négocier des vacances dans le monde moldu, chez lui, et une vie au domicile familial.
C'est donc âgée de quinze ans que l'adolescente se retrouva seule, par dilemme mais aussi, de ce fait, par choix. Sa vie autrefois agréable et douce ne devint qu'ennui et tristesse, bercé par les visites à l’hôpital où sa mère ne la reconnaissais même plus et les repas plus que raréfié avec un père empestant l'alcool.

Le sport et les combats contre quelques épouventards devinrent alors un moyen pour l'adolescente de feindre un contrôle sur sa vie, de la rassurer au fil des victoires et de la sueur écoulé, jusqu'à faire de cette silhouette autrefois si frêle, une athlète.
On lui confia alors l'éducation magique de quelques enfants et elle joua longtemps les bénévoles au sein de quelques institutions destinée à soutenir les parents. Une sorte d'aide au devoir nommons les ainsi. Mais le temps passa, l'adolescence vit fleurir bien des relations infructueuse, nourrit un caractère déjà bien affirmé et vint la jeter, à l'age de dix-sept ans, dans les bras de celui qui deviendrait son mentor. Un auror anglais venu sur les Hébrides pour une histoire de dragon.
Le temps fit son œuvre et doucement la jeune apprentie sorcière devint une duelliste accomplit, bercée par les entraînements féroces et ses pairs et leur conseils plus que précieux. A vingt-deux ans elle quitta la coupel des apprentis aurors pour rejoindre les langues-de-plomb qui, au vu des Temps actuels, étaient en sous-effectif. Comme bien des personnes elle fut formée sur le tas pour servir le département des mystères et essuya une première véritable défaite en tentant de le protéger, quelque jours avant ses vingt-trois ans. Heureusement le mage mal intentionné qui était parvenu à la maîtrisé fut écroué et Callidora envoyée à St Mangouste afin de soigner ses blessures, elle en sortit sans réelle séquelle, mais son dos, lui, fut marqué par un puissant sortilège.


-Un Augurey ?!! Bravo, tu sais parler au fille ! C'est immonde un Augurey !
-Ce sont de magnifiques oiseaux tu sais... Petits et lugubres, certes, mais ils sont plein de charme. Et puis ta baguette contient l'une de leur plumes.
-Ce n'est pas une raison ! Je te demande un tatouage pour cacher un truc ignoble sur mon dos et tu me propose un truc immonde à la place ! ... Les moldus sont à coup sûr totalement fou pour te choisir toi, comme tatoueur ! Et puis laisse tomber, c'était une mauvaise idée.
-Tu me fais confiance, oui ou non ? Je te montre mon modèle, ça ne t'engage à rien, et puis nous avons deux longs mois encore devant nous, mmh ? Tu vas voir, je vais te faire le plus beau tatouage de tous les temps.
-Une chance pour toi que tu sois mon frère et que je t'aime beaucoup trop... Tu en est conscient de ça ?
-Totalement. Alors ait confiance, tu seras magnifique lors de ton entretient à Poudlard.